samedi 27 novembre 2010

A0132 Noter c'est apprendre

Des gens illustres pétitionnent contre les notes à l'école primaire. Ils tiennent par ailleurs leur lustre de leurs brillantes notes passées.

Il m'avait toujours semblé que, lorsque j'étais en train d'apprendre quelque chose d'un maître, ce maître était plus capable que moi de dire si j'avais ou non appris la chose.
Car si je suis de moi-même capable de savoir si j'ai appris ou non, ça veut dire que je sais déjà, donc que je n'ai pas besoin d'apprendre.
Comment savoir que j'ai appris si personne de plus savant que moi ne me le dit? (cette "personne" pouvant aussi bien être un instituteur qu'une table de multiplication)

Et dire si quelque chose est appris ou non, j'appellerais volontiers ça noter.  J'ai toujours compris que les notes servaient à ça.
Comme ça il y a deux notes: 0 ou 1. Pas appris, appris.
Bon, mais les antinotes vont me dire: voilà qui est bien brutal, bien manichéen, bien peu nuancé. Dans ce cas, noter de 0 à 10 ou de 0 à 20 serait un progrès.

Mais revenons comme toujours aux origines.
Note vient du latin nosco, qui vient du grec gignosco, qui, évidemment, veut dire ... apprendre!

Noter, c'est apprendre, je vous l'apprends peut-être.

Apprendre à apprendre, ça se discute, mais apprendre que l'on a appris, ça ne se discute pas!
Je serais écolier, je manifesterais pour le droit à être noté.

2 commentaires:

Tibor a dit…

Je rajouterais à cela, que noter n'est pas toujours suffisant pour apprendre.

Cela peut être le cas pour la table de multiplication, mais dans de nombreux autres cas (surtout en dehors des sciences exactes) il est nécessaire d'apporter des explications à la note afin que l'élève sache ce qu'il doit améliorer pour augmenter sa note.

Jean Rohmer a dit…

Bien d'accord, et voir ainsi le billet A0227 qui fait écho à ce commentaire.