Ah, dans le billet précédent, j'ai oublié deux autres sources de réchauffement sémantique, de dérèglement sémantique qui nous ont bombardés pendant l'émission "Des paroles et des actes".
D'une part, on joue à comparer, rapprocher, ce que les invités viennent de dire avec ce qu'ils ont pu dire sur le même sujet - de préférence de manière contradictoire- il y a vingt ou trente ans (de ce point de vue, un vieil invité comme Juppé est certes un meilleur client que Marion Le Pen).
D'autre part, un sondage en direct auprès de 4000 téléspectateurs vient conclure l'émission, en donnant les réponses, et l'évolution des réponses, à une demi-douzaine de questions, sur leur perception de la prestation de l'invité.
Juppé en a presque pleuré, ému par ses bons résultats.
On a moqué le temps de cerveau disponible de Patrick Le Lay sur TF1, on s'en est offusqué, mais que penser de ce bourrage sémantique de cerveau sur France Télévision ?
Bientôt, on mesurera la performance d'une émission télé "sérieuse" à la complexité du graphe d'informations et de mots qu'elle déverse en une unité de temps.
C'est un peu comme si le Talmud avait été généré en direct sur Twitter au moment où s'écrivait la Torah, par des gens regardant par dessus les épaules des prophètes;
Quand pensez-vous ?
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