dimanche 18 mai 2014

A0470 De Natura Numericum: L'Uniformité Universelle de la Matérialité du Numérique

Tous les dispositifs numériques passés et présents -et ceux du futur proche- sont faits du même matériau: des machines de Von Neumann gravées dans le silicium, composées entre autres d'une mémoire de bits contenant programmes et données, et d'un automate animé par une horloge périodique, sorte d'aiguillage, de de labyrinthe plus ou moins compliqué qui régit les déplacements des bits entre la mémoire et les entrées et les sorties du dispositif. Les commandes de l'aiguillage étant elles-mêmes décrites, programmées,  par certains des bits de la mémoire.

Et Internet est une infrastructure qui relie entre eux tous ces dispositifs via leurs entrées et leurs sorties.

C'est assez compliqué de régler cette circulation des bits, et Internet est construit lui-même à partir avec des dispositifs numériques, machines de Von Neumann, interconnectés.

Les capteurs -comme les caméras- sont des dispositifs physiques qui envoient des bits vers des machines de Von Neumann.

Ainsi, tout ça est constitué d'un ensemble de cristaux numériques, reliés entre eux par des fils matériels ou des radio communications. Et tous ces cristaux de Von Neumann  sont faits sur le même modèle.

Cet écheveau grossit en permanence au rythme des productions des usines de semi-conducteurs.

Jusqu'à présent, le fonctionnement de cet écheveau est entièrement défini par les valeurs des bits que les humains y injectent,  souvent en tapant des textes sur un clavier.

Toutes les propriétés, présentes et futures proches,  du numérique découlent de sa matérialité: un ensemble grandissant de cristaux de Von Neumann interconnectés.

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