vendredi 9 septembre 2011

A0174 Une première retombé technologique des futurs IRT

Entendu dire que les futurs MIT à la française, les IRT, Instituts de Recherche Technologique, étaient à l'origine basés sur l'idée de la concentration en un même lieu de nombreux chercheurs, et même très concentrés, puisque bâtis autour du paradigme de la "machine à café".
Il paraît que l'on précise maintenant que les IRT doivent être construits sur un même lieu "de préférence", et que peut-être ce lieu pourrait être virtuel. Mais où est passée la machine à café ?
Reculades de technocrates face aux pressions -décidément-  de tous bords ?  La solution de compromis est évidente, je l'offre à la première start-up qui la soumettra à son pôle de compétitivité:

Construire des machines à café avec webcams et écrans, qui transforment les bouts de couloir en un gigantesque réseau de visioconférences: on se retrouvera vraiment autour de la machine à café. En plus de choisir son arôme, on sélectionnera avec qui on veut siroter son petit noir.
Peut-être même que Bruno Solo  et Yvan Le Bolloc'h joueront les business angels, en attendant le rachat par George Clooney, suivant là le destin fatal des pépites technologiques françaises.


Avant que nos camera café ne soient installées partout, prenons un peu de recul historique.


Un grand physicien français et ancien patron d'une des grandes organisations de recherche corporate du plateau de Saclay m'expliquait récemment que, il y a 40 ans, ce plateau était tout autant qu'aujourd'hui un désert social et convivial.  Il fréquentait le grand et seul café-restaurant du Christ de Saclay -qui existe toujours-, qui n'avait même pas de machine à café. Il se cotisa avec d'autres chercheurs pour avancer l'argent nécessaire au patron, et, depuis, ils ont tasse ouverte là-bas. Notons au passage que le patron survit malgré 40 ans de proximité directe avec les installations du CEA. Vous avez dit antidote ?

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