Lumineuse présentation de Camille de Montalivet sur la dynamique des opinions dans les réseaux sociaux. Camille de Montalivet pratique quotidiennement la veille d'opinions au sein de la société Spintank, pour le compte de grands clients.
Un auditeur lui demande : "Etudiez-vous les variations linguistiques temporelles de ... etc ?"
Elle lui répond avec une fraîche spontanéité:
"On n'étudie pas, on observe et on adapte"
Belle manière de nous faire comprendre la nouveauté et la volatilité du monde du Web social.
Quelques heures plus tard, Vincent Courtillot, de l'Académie des Sciences, et qualifié pour l'instant de "climato sceptique", fait la réflexion suivante, sur France Culture dans "Les nouveaux chemins de la connaissance", à propos des modèles du GIEC:
"Il y a aujourd'hui un développement démesuré du calcul par rapport à l'observation".
Quand on écoute Camille de Montalivet exposer son approche des territoires d'opinions sur le web social, on a spontanément envie de dire: "attendez, on va vous faire une théorie de tout ça, un modèle, un outil informatique".
Il faut peut-être y réfléchir à deux fois: et si la théorie, le modèle, le calcul, modifiaient l'observation, tout autant que l'observation modifierait le phénomène observé ?
Nos deux personnages disent la même chose: priorité à l'observation, scepticisme sur la théorie.
Sauf que scepticisme et théorie, en grec ancien, veulent tous les deux dire ... observer ! A approfondir.
Que pense par ailleurs Vincent Courtillot du réchauffement sémantique, dans lequel la veilleuse exerce ses talents ?
En tout cas, la formule:
"On n'étudie pas, on observe et on adapte"
mérite d'être ... étudiée.
samedi 13 février 2010
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