Qui aura le courage de John Kennedy face au mépris affiché envers la programmation, pour venir défendre les "indiens" assiégés par les méthodes et les standards ?
Je programme régulièrement -au moins une fois par semaine, le dimanche.
Quand je parle de mes idées sur l'évolution de l'informatique, les gens sont en général intéressés, jusqu'au moment où je leur confesse que, ces idées, je les programme souvent moi-même. Plongeon immédiat dans leur estime (voir le billet A0007).
Si je commence par leur expliquer que je programme, les gens ont souvent tourné les talons avant que je n'aie pu aborder mes idées sur l'avenir de l'informatique.
Je ne sais pas si les administrateurs et gestionnaires d'opéras et de salles de concert ont un pareil mépris pour les musiciens. Peut-être bien.
Ce mépris, les programmeurs le rendent bien à ceux qui le leur témoignent: ils se barricadent derrière un enfer de jargon, de complexité, de lourdeur impénétrable, qui les rend indispensables.
Intouchables.
Le dialogue néanmoins nécessaire entre les deux camps s'organise alors de manière purement diplomatique, des deux côtés d'un no man's land, que l'on remplit de méthodes et de standards. Sortes de casques bleus du traitement de l'information.
Et comme dans les zônes de conflit sous contrôle de l'ONU, l'un des camps fait semblant de croire que le seul respect des normes et standards assurera la bonne marche du monde, et l'autre camp fait semblant de les appliquer.
C'est toute une écologie de l'esprit qui s'autodétruit ainsi.
Dans cet esprit écologique, pensons à réintroduire les programmeurs dans les entreprises, comme on réintroduit les ours dans les Pyrénées.
Et, comme pour les ours, prévoyons un fonds de garantie pour réparer les éventuels dégâts que cette décision pourra provoquer dans un premier temps.
L'ours est le symbole de Berlin.
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